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---|---|---|---|---|---|
ANGOULEME
|
v1-1986-0
|
* ANGOULEME, (Géog. mod.) ville de France, capitale de l’Angoumois, sur le sommet d’une montagne, au pié de laquelle coule la Charante, Long. 17d48′47″. lat. 45d39′3″.
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[
"Q134346"
] |
[
[
"45 39' 3\" N 17 48' 47\" E"
]
] |
[] |
ANGOUMOIS (l')
|
v1-1987-0
|
* ANGOUMOIS (l'), province de France, bornée au nord par le Poitou, à l’orient par le Limousin & la Marche, au midi par le Périgord & la Saintonge, & à l’occident par la Saintonge.
L’Angoumois & le Limousin ne forment qu’une même généralité : l’Angoumois donne des blés, des vins & des fruits ; le Limousin au contraire est froid & stérile, sans blé ni vin : le seigle, l’orge & les châtaignes, sont la nourriture & le pain. On fait dans l’une & l’autre contrée beaucoup de papier : on fait à Limoges des reveches ; à Angouleme, des serges & des étamines ; à S. Jean d’Angely, des étamines & des draps ; des draps & des serges à Nerac ; des serges à la Rochefoucault ; des draps à la Santereune ; à Cognac, des étamines & des eaux-de-vie ; de gros draps à S. Léonard ; à Brives & à Tulle, des reveches. Le safran de l’Angoumois ne vaut pas celui du Gâtinois : il s’en débite cependant beaucoup aux peuples du nord. Les Limousins, contraints par la stérilité de leur pays de se répandre dans les autres provinces, y travaillent pendant les belles saisons, & reportent ensuite pendant l’hyver dans le sein de leur famille ce qu’ils ont gagné.
|
[
"Q542638"
] |
[] |
[] |
ANGOURY ou ANGORA
|
v1-1989-0
|
* ANGOURY ou ANGORA, (Géog. anc. & mod.) ville d’Asie dans la Natolie, appellée autrefois Ancyre. Long. 50. 25. lat. 39. 30. Ses chevres donnent un poil très-fin, dont on fait de beaux camelots. Ce poil passe à Smyrne, où les Anglois, les Hollandois & les François s’en pourvoient.
Ces chevres sont peu différentes des chevres ordinaires : mais leur poil est blanc, roussâtre, fin, lustré, & long de plus de dix pouces : le commerce en est très-considérable.
|
[
"Q3640"
] |
[
[
"39 30' N 50 25' E"
]
] |
[] |
ANGRA
|
v1-1990-0
|
* ANGRA, (Géog. mod.) ville maritime, capitale de l’île de Tercere & des autres Açores, dans l’Amérique septentrionale. Long. 356. lat. 39.
|
[
"Q193677"
] |
[
[
"39 N 356 E"
]
] |
[] |
ANGRIVARIENS
|
v1-1991-0
|
* ANGRIVARIENS, s. m. plur. (Géogr. & Hist. anc.) anciens peuples de Germanie, de la nation des Istevons, & voisins des Chamaves. Les uns les placent dans le pays où sont aujourd’hui les évêchés de Munster, de Paderborn & d’Osnabruck ; d’autres dans la Westphalie, ou dans un coin de l’Over-yssel, ou dans les comtés de Bentheim & de Tecklembourg ; ou sur les bords de la Sala, aujourd’hui l’Yssel. On dit qu’ils se mêlerent avec les Francs.
|
[
"Q477338"
] |
[] |
[] |
ANGUILLARA
|
v1-1995-0
|
* ANGUILLARA, (Géog. mod.) petite ville d’Italie, dans le patrimoine de S. Pierre.
|
[
"Q241693"
] |
[] |
[] |
Anguille, (l’)
|
v1-1996-4
|
* Anguille, (l’) Géog. mod. île de l’Amérique, une des Antilles Angloises.
|
[
"Q25228"
] |
[] |
[] |
ANGUS
|
v1-2001-0
|
* ANGUS, (Géog. mod.) province de l’Ecosse septentrionale. Forfar en est la capitale.
|
[
"Q202177"
] |
[] |
[] |
ANHALT
|
v1-2003-0
|
* ANHALT, (Géog. mod.) principauté d’Allemagne, dans le cercle de haute-Saxe, borné au sud par le comté de Mansfeld, à l’occident par la principauté d’Halberstad ; à l’orient par le duché de Saxe, & au septentrion par le duché de Magdebourg.
|
[
"Q16550783"
] |
[] |
[] |
ANHOLT
|
v1-2007-0
|
* ANHOLT, (Géog. mod.) petite ville des Provinces-Unies, dans le comté de Zutphen, près de l’évêché de Munster & du duché de Cleves, sur l’ancien Yssel.
|
[
"Q545414"
] |
[] |
[] |
ANI
|
v1-2008-0
|
* ANI, (Géog mod.) ville d’Arménie, dans le cinquieme climat. Long. 79. lat. sept. 41
|
[
"Q546010"
] |
[
[
"41 N 79 E"
]
] |
[] |
ANIANE, ou SAINT-BENOIST D’ANIANE
|
v1-2009-0
|
* ANIANE, ou SAINT-BENOIST D’ANIANE, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le bas-Languedoc, diocèse de Montpellier, aux piés des montagnes, près de l’Arre. Long. 21. 22. lat. 43. 45.
|
[
"Q379780"
] |
[
[
"43 45' N 21 22' E"
]
] |
[] |
ANIGRUS, ou ANIGRE
|
v1-2012-0
|
* ANIGRUS, ou ANIGRE, (Géog. & Myth.) fleuve d’Elide, dans le Peloponese, où les Centaures, blessés par Hercule, allerent laver leurs blessures, ce qui rendit ses eaux ameres & désagréables, de douces qu’elles étoient auparavant.
|
[
"Q546636"
] |
[] |
[] |
ANJOU
|
v1-2022-0
|
* ANJOU, (Géog.) province & duché de France, borné au septentrion par le Maine, à l’occident par la Bretagne, au midi par le Poitou, & à l’orient par la Touraine. Nous parlerons de ses carrieres à l’article Ardoise.
Le commerce de cette province consiste en vins, lins, chanvres, ardoises, mines de fer & de charbon, blanchisseries de cire & de toile, affineries de sucre & de salpetre, forges, verreries ; étamines & droguets. Les vins vont à Nantes par la Loire, ou se brûlent en eaux-de-vie qui passent à Paris par le canal de Briare. Les ardoisieres sont principalement aux environs d’Angers. Voyez Ardoise. Les mines de fer & de charbon sont sur les paroisses de Courson, de S. Georges, &c. Les forges, fourneaux, fonderies, &c. sont à Château-la-Caillere & à Paonnée : les verreries à Chenu : les raffineries de sucre à Angers & Saumur : le salpetre dans cette derniere ville, de même que les blanchisseries ; il y en a encore ailleurs. Les étamines se font à Angers ; elles sont de laine sur soie. On y fabrique des raz, des camelots, & autres serges ; des droguets & des étamines à Lude ; des croisés à Château-Gontier ; des serges tremieres & des droguets à la Fleche, Etauge, Doue, &c. les toiles particulierement à Château-Gontier, Beaufort, & Cholet : les unes viennent à Saint-Malo & passent chez l’étranger : les autres à la Rochelle & à Bordeaux, ou restent dans le Poitou. Les toiles appellées platilles se font à Cholet.
|
[
"Q107426"
] |
[] |
[] |
ANJOUAN ou AMIVAN
|
v1-2023-0
|
* ANJOUAN ou AMIVAN, (Géog. mod.) île d’Afrique assez petite, dans l’océan Ethiopique ; c’est une de celles de Comorre ou de la Maiotte, entre l’île de Madagascar & la côte de Zanguebar.
|
[
"Q231324"
] |
[] |
[] |
Anna
|
v1-2029-1
|
* Anna, (Géog. mod.) ville de l’Arabie deserte, sur l’Euphrate ; d’autres disent de Mésopotamie, sur l’une & l’autre rive du même fleuve ; la partie opulente d’Anna est du côté de l’Arabie.
|
[
"Q2627750"
] |
[] |
[] |
Anna-Berg
|
v1-2029-2
|
Anna-Berg, ville d’Allemagne dans la Misnie, sur la riviere de Schop.
|
[
"Q51164090"
] |
[] |
[] |
ANNAGH
|
v1-2032-0
|
* ANNAGH, (Géog. mod.) ville d’Irlande, dans l’Ultonie & le comté de Cavan. Il y en a une autre du même nom dans le comté de Downe.
|
[
"Q4767773",
"Q754964"
] |
[] |
[] |
ANNAN
|
v1-2035-0
|
* ANNAN, (Géog. mod.) ville, château & riviere de l’Ecosse meridionale, province d’Annandale. Long. 14. lat. 55. 10.
|
[
"Q564495"
] |
[
[
"55 10' N 14 E"
]
] |
[] |
ANNECY
|
v1-2038-0
|
* ANNECY, (Géog. mod.) ville du duché de Savoie dans le Génevois sur la riviere de Sier, au bord du lac d’Annecy. Long. 23. 44. lat. 45. 53.
|
[
"Q50189"
] |
[
[
"45 53' N 23 44' E"
]
] |
[] |
ANNOBON
|
v1-2049-0
|
* ANNOBON, (Géog. mod.) île d’Afrique sur la côte de Guinée. Long. 24. lat. méridionale. 1. 50.
|
[
"Q728665"
] |
[
[
"1 50' S 24 E"
]
] |
[] |
ANNONAY
|
v1-2051-0
|
* ANNONAY, (Géog. mod.) petite ville de France dans le haut Vivarez sur la Deume. Long. 22. 22. lat. 45. 15.
|
[
"Q238366"
] |
[
[
"45 15' N 22 22' E"
]
] |
[] |
ANNOT
|
v1-2054-0
|
* ANNOT, (Géog. mod.) petite ville de France, dans les montagnes de Provence. Long. 24. 30. lat. 44. 4.
|
[
"Q157724"
] |
[
[
"44 4' N 24 30' E"
]
] |
[] |
ANONE
|
v1-2071-0
|
* ANONE, (Géog. mod.) fort d’Italie au duché de Milan, sur le Tanaro. Lon. 26. lat. 44. 40.
|
[
"Q17781"
] |
[
[
"44 40' N 26 E"
]
] |
[] |
ANOTH
|
v1-2076-0
|
* ANOTH, (Géographie moderne.) île d’Angleterre, une de celles que les Anglois appellent de Sulli, & que nous appellons les Sorlingues.
|
[
"Q566475"
] |
[] |
[] |
ANOUT ou ANHOLT
|
v1-2077-0
|
* ANOUT ou ANHOLT, île de Danemarck dans le Catégat, aux environs de la Zélande.
|
[
"Q216845"
] |
[] |
[] |
ANSA
|
v1-2079-0
|
* ANSA, (Géog. mod.) petite riviere d’Italie dans le Frioul, qui passe à Aquilée, & se jette dans la mer Adriatique ; les Latins l’appelloient Alsa.
|
[
"Q3629887"
] |
[] |
[] |
ANSE
|
v1-2080-0
|
ANSE, s. f. en Géographie, espece de golfe où les vaisseaux sont à couvert des vents & des tempêtes.
Il y a proprement deux sortes d’anse ; on donne ce nom à une baie ou grande plage de mer qui s’avance dans les terres, & dont les rivages sont courbés en arc. Cette sorte d’anse s’appelle sinus latior ; l’autre sorte d’anse est un enfoncement de mer qui est entre des promontoires, & qui est plus petite que ce qu’on appelle golfe & baie. Cette seconde espece d’anse se nomme sinus augustior. Quelques Géographes écrivent ance. Voyez Baie & Golfe. (O)
|
[
"Q39594"
] |
[] |
[] |
Anse
|
v1-2080-3
|
* Anse, (Géog. mod.) ancienne ville de France dans le Lyonnois. Long. 22. 20. lat. 45. 55.
|
[
"Q1617103"
] |
[
[
"45 55' N 22 20' E"
]
] |
[] |
Anse de sainte Catherine
|
v1-2080-4
|
* Anse de sainte Catherine, (Géog. mod.) baie de la nouvelle France au Canada propre, près des monts Notre-Dame, & à l’entrée du fleuve Saint Laurent. Il y a encore dans la nouvelle France, l’Anse verte, l’Anse aux lamproies, l’Anse noire, l’Anse du diamant, & l’Anse des salines.
|
[
"Q113189473"
] |
[] |
[] |
ANSLO ou CHRISTIANIA
|
v1-2087-0
|
* ANSLO ou CHRISTIANIA, (Géog. mod.) ville de Norwege, dans la préfecture d’Aggerhus, sur la baie d’Anslo. Long. 27. 34. lat. 59. 24.
|
[
"Q585"
] |
[
[
"59 24' N 27 34' E"
]
] |
[] |
ANSPACH ou OHNSPACH
|
v1-2088-0
|
* ANSPACH ou OHNSPACH, (Géog. mod.) ville & château d’Allemagne dans la Franconie, capitale de la souveraineté d’Anspach, sur la riviere de même nom. Long. 28. lat. 49. 14.
|
[
"Q14859"
] |
[
[
"49 14' N 28 E"
]
] |
[] |
ANSTRUTTER
|
v1-2091-0
|
* ANSTRUTTER, (Géog. mod.) deux villes d’Ecosse, séparées par une petite riviere proche les bords de la Forth, dans la contrée de Fife. Long. 15. 10. lat. 12.
|
[
"Q570401"
] |
[
[
"12 N 15 10' E"
]
] |
[] |
ANTARADE
|
v1-2099-0
|
* ANTARADE, (Géog. mod. & anc.) ville de Phénicie, depuis Tortose, puis Constancie, aujourd’hui Tortose.
|
[
"Q174916"
] |
[] |
[] |
ANTARCTIQUE
|
v1-2100-0
|
ANTARCTIQUE, adj. m. (Astr. & Géog.) pole antarctique, ou pole méridional, est l’extrémité méridionale de l’axe de la terre, & un des points sur lesquels la terre tourne. Voyez Pole, Arctique, &c. Ce mot est composé de la préposition ἀντὶ, contra, vis-à-vis, & de ἄρκτος, ursa, ourse. Voyez l’article Ourse.
Les étoiles voisines du pole antarctique ne paroissent jamais sur notre horison. Ainsi à Paris, dont la latitude est de 48 degrés 50 minutes, on ne voit jamais aucune des étoiles qui sont éloignées du pole antarctique de moins de 48 degrés 50 minutes : car ces étoiles demeurent toûjours au-dessous de l’horison de Paris. Voyez Etoile, Horison, &c.
Cercle antarctique, ou cercle polaire antarctique ; c’est un des petits cercles de la sphere ; il est parallele à l’équateur, & éloigné du pole méridional de 23d30′. Voyez Cercle.
L’épithete d’antarctique lui vient de son opposition à un autre cercle, qui est aussi parallele à l’équateur & à la distance de 23d30′ du pole septentrional. On l’appelle cercle arctique polaire. Voyez Arctique. La partie de la surface du globe terrestre, comprise entre le pole antarctique & le cercle polaire antarctique, est appellée zone glacée méridionale. Voyez Zone. (O)
|
[
"Q933",
"Q182657"
] |
[] |
[] |
ANTE
|
v1-2104-0
|
* ANTE, (Géog. mod.) ville & port d’Afrique dans la Guinée, à trois lieues du cap des trois Pointes, vers Moure.
C’est aussi le nom d’une petite riviere de Normandie, qui a sa source au-dessus de Falaise, & qui se jette dans la Dive.
|
[
"Q243293",
"Q1715818"
] |
[] |
[] |
ANTEDONE
|
v1-2111-0
|
* ANTEDONE, (Géogr mod.) petite ville de Grece, dans l’Achaïe ou la Livadie, entre Négrepont & Talandi, sur la côte du golphe.
|
[
"Q2857905"
] |
[] |
[] |
ANTEQUERA
|
v1-2116-0
|
* ANTEQUERA, (Géog. mod.) ville d’Espagne, au royaume de Grenade, partagée en haute & basse ville. Long. 13. 40. lat. 36. 52.
|
[
"Q572041"
] |
[
[
"36 52' N 13 40' E"
]
] |
[] |
ANTEQUERA
|
v1-2117-0
|
* ANTEQUERA, (Géog. mod.) ville de la nouvelle Espagne, en Amérique, province de Guaxaca.
|
[
"Q131429"
] |
[] |
[] |
ANTESSA, ou ANTISSA
|
v1-2123-0
|
ANTESSA, ou ANTISSA, (Géog. anc. & mod.) ville de l’île de Lesbos, ou même, selon quelques-uns, île séparée de Lesbos par un canal.
|
[
"Q42434557"
] |
[] |
[] |
ANTHAKIA
|
v1-2127-0
|
* ANTHAKIA, voyez Antioche.
|
[
"Q80561"
] |
[] |
[] |
ANTIBES
|
v1-2158-0
|
* ANTIBES, (Géog. mod.) ancienne ville maritime de France, dans la Provence, à l’opposite de Nice, sur la Méditerranée. Long. 24d. 48′. 33″. lat. 43d. 34′. 50″.
|
[
"Q126898"
] |
[
[
"43 34' 50\" N 24 48' 33\" E"
]
] |
[] |
ANTI-CAUCASE
|
v1-2160-0
|
* ANTI-CAUCASE, s. m. (Géog. mod.) montagne de Séleucie, dont parle Strabon. L’anti-caucase est au nord du Pont-Euxin, à l’opposite du Caucase.
|
[
"Q216593"
] |
[] |
[] |
ANTICHTONES
|
v1-2163-0
|
ANTICHTONES, adj. pl. m. (en Géog.) sont des peuples qui habitent des contrées de la terre diametralement opposées.
Ce mot est composé de ἀντὶ, contra, & de χθών, terra. Les Auteurs Latins appellent quelquefois ces peuples antigenæ.
En ce sens, le mot antichtones est synonyme à antipodes, dont on se sert plus ordinairement. Voyez Antipodes.
Le mot antichtones désigne encore dans les anciens auteurs, des peuples qui habitent différens hémispheres. En ce sens, les antichtones different des antéciens & des antipodes.
Les Anciens considéroient la terre comme divisée par l’équateur en deux hémispheres, l’un septentrional, & l’autre méridional. Ceux qui habitoient l’un de ces hémispheres étoient dits antichtones à ceux qui habitoient l’autre. (O)
|
[
"Q2853157"
] |
[] |
[] |
ANTICOSTI
|
v1-2169-0
|
* ANTICOSTI, Voyez, Isle de l’assomption.
|
[
"Q575033"
] |
[] |
[] |
ANTICYRE
|
v1-2170-0
|
* ANTICYRE, (Géog. anc. & mod.) ile où croissoit l’hellebore, drogue qui purge le cerveau, & qui a fait dire aux Anciens, de ceux qu’ils accusoient de folie, naviget Anticyram.
|
[
"Q680099"
] |
[] |
[] |
ANTIFELLO
|
v1-2179-0
|
* ANTIFELLO, (Géog.) ville ancienne de Lycie sur la Méditerranée, aux environs de Patave.
|
[
"Q1004438"
] |
[] |
[] |
ANTIGOA
|
v1-2180-0
|
* ANTIGOA, (Géog. mod.) île de l’Amérique septentrionale, & l’une des Antilles. V. Antilles.
|
[
"Q316390"
] |
[] |
[] |
ANTIGONIE
|
v1-2181-0
|
* ANTIGONIE, (Géog. anc. & mod.) ville d’Epire, auparavant dans la Chaonie ; c’est aujourd’hui Gustro argiro.
|
[
"Q959799"
] |
[] |
[] |
Antigonie
|
v1-2181-3
|
Antigonie, île des Portugais dans le golfe Ethiopique, proche celle de Saint-Thomas. Ils l’appellent Ilha da principe.
|
[
"Q210636"
] |
[] |
[] |
ANTILIBAN
|
v1-2185-0
|
* ANTILIBAN, s. m. (Géog. mod.) chaîne de montagnes de Syrie ou de Phénicie, vis-à-vis du Liban. Il est habité aujourd’hui par des Semi-chrétiens appellés les Druses. Le Jourdain a sa source dans ces montagnes.
|
[
"Q243276"
] |
[] |
[] |
ANTILLES
|
v1-2186-0
|
* ANTILLES (Géog. mod.) îles de l’Amérique disposées en forme d’arc, entre l’Amérique méridionale & l’île de Porto-Rico, proche la ligne. Christophe Colomb les découvrit en 1492. elles sont au nombre de vingt-huit principales. Les grandes sont Saint-Domingue, Cuba, la Jamaïque, & Porto-Rico. Long. 316. 10-319. lat. 11. 40-16. 40.
|
[
"Q166131"
] |
[
[
"11 40' N 316 10' E",
"16 40' N 319 E"
]
] |
[] |
ANTIMILO
|
v1-2194-0
|
* ANTIMILO, (Géog. mod.) île de l’Archipel, au nord de Milo & à l’entrée du havre.
|
[
"Q492087"
] |
[] |
[] |
ANTINOÉ, ANTINO, ANTINOPOLIS
|
v1-2198-0
|
* ANTINOÉ, ANTINO, ANTINOPOLIS, (Géog. anc.) ville d’Egypte dans la Thébaïde. Il n’en reste pas même des ruines qu’on rencontreroit sur les bords du Nil. Elle s’est appellée Adrianopolis, Besantinoüs ; & même selon quelques-uns Besa.
|
[
"Q124281"
] |
[] |
[] |
ANTIOCHE, ou ANTAKIA
|
v1-2201-0
|
* ANTIOCHE, ou ANTAKIA, (Géog. anc. & mod.) ville ancienne & célebre de Syrie ; il n’en reste presque plus que des ruines. Elle étoit sur l’Oronte, aujourd’hui l’Assi. Long. 55. 10. lat. 36. 20.
|
[
"Q200441"
] |
[
[
"36 20' N 55 10' E"
]
] |
[] |
Antioche
|
v1-2201-1
|
Antioche, ville d’Asie, dans la Pisidie, jadis considérable, aujourd’hui réduite à quelques habitans.
|
[
"Q579468"
] |
[] |
[] |
Antioche
|
v1-2201-2
|
Antioche, sur le Méandre, ville de Carie, en Asie mineure, aujourd’hui Tachiali.
|
[
"Q579405"
] |
[] |
[] |
Antioche
|
v1-2201-3
|
Antioche, ville de la Comagene, dans la Syrie : elle porte encore aujourd’hui le même nom.
|
[
"Q1026347"
] |
[] |
[] |
Antioche, ou Mygdonie
|
v1-2201-5
|
Antioche, ou Mygdonie. Voyez Nisibe.
|
[
"Q1553052"
] |
[] |
[] |
Antioche, (Pertuis d’)
|
v1-2201-6
|
Antioche, (Pertuis d’) détroit de la mer de Gascogne, entre la côte septentrionale de l’île d’Oleron, sur la côte meridionale de l’ile de Ré.
|
[
"Q2433610"
] |
[] |
[] |
Antiochia
|
v1-2201-7
|
Antiochia, ville de l’Amérique meridionale, au royaume de Pompayan.
|
[
"Q927703"
] |
[] |
[] |
ANTIOCHETTA
|
v1-2202-0
|
* ANTIOCHETTA, (Géog. mod.) ville de la Turquie Asiatique, dans la Caramanie, vis-à-vis l’île de Chypre. Long. 45. 45. lat. 36. 42.
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[
"Q579389"
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"36 42' N 45 45' E"
]
] |
[] |
ANTIPAROS
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v1-2206-0
|
* ANTIPAROS, (Géog. anc. & mod.) île de l’Archipel, vis-à-vis l’île de Paros. Voyez Caverne.
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"Q216985"
] |
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ANTIPACHSU
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v1-2208-0
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* ANTIPACHSU, (Géog. mod.) petite île de la mer de Grece, sur la côte d’Epire, vis-à-vis le golfe de l’Arta, entre Corfou & Céfalonie.
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[
"Q492133"
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ANTIPATRIDE
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v1-2212-0
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* ANTIPATRIDE, (Géog. anc.) il y a eu deux villes de ce nom, l’une en Palestine, du côté de Jaffa, vers la mer, maintenant ruinée ; l’autre en Phénicie, sur la côte de la Méditerranée, à seize milles de Jaffa.
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[
"Q682612",
"Q0"
] |
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ANTIPODES
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v1-2217-0
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ANTIPODES, adj. pl. m. (Géogr.) c’est un terme relatif par lequel on entend, en Géographie, les peuples qui occupent des contrées diamétralement opposées les unes aux autres. Voyez Terre & Antichtones.
Ce mot vient du Grec. Il est composé de ἀντὶ, contra, & de πῆς, ποδὸς, pié. Ceux qui sont sur des paralleles à l’équateur également éloignés de ce cercle, les uns du côté du midi, les autres du côté du nord ; qui ont le même méridien, & qui sont sous ce méridien à la distance les uns des autres de 180 degrés, ou de la moitié de ce méridien, sont antipodes, c’est-à-dire, ont les pieds diamétralement opposés.
Les antipodes souffrent à peu près le même degré de chaud & de froid ; ils ont les jours & les nuits également longs, mais en des tems opposés. Il est midi pour les uns, quand il est minuit pour les autres ; & lorsque ceux-ci ont le jour le plus long, les autres ont le jour le plus court. Voyez Chaleur, Jour, Nuit, &c.
Nous disons que les antipodes souffrent à peu près, & non exactement, le même degré de chaud & de froid. Car 1°. il y a bien des circonstances particulieres qui peuvent modifier l’action de la chaleur solaire, & qui font souvent que des peuples situés sous le même climat ne joüissent pourtant pas de la même température. Ces circonstances sont en général la position des montagnes, le voisinage ou l’éloignement de la mer, les vents, &c. 2°. Le soleil n’est pas durant toute l’année à la même distance de la terre ; il en est sensiblement plus éloigné au mois de Juin qu’au mois de Janvier ; d’où il s’ensuit que, toutes choses d’ailleurs égales, notre été en France doit être moins chaud que celui de nos antipodes, & notre hyver moins froid. Aussi trouve-t-on de la glace dans les mers de l’hémisphere méridional à une distance beaucoup moindre de l’équateur, que dans l’hémisphere septentrional.
L’horison d’un lieu étant éloigné du zénith de ce lieu de 90 degrés, il s’ensuit que les antipodes ont le même horison. Voyez Horison.
Il s’ensuit encore que, quand le soleil se leve pour les uns, il se couche pour les autres. Voyez Lever & Coucher.
Platon passe pour avoir imaginé le premier la possibilité des antipodes, & pour être l’inventeur de ce nom. Comme ce Philosophe concevoit la terre sphérique, il n’avoit plus qu’un pas à faire pour conclure l’existence des antipodes. Voyez Terre.
La plûpart des anciens ont traité cette opinionavec un souverain mépris ; n’ayant jamais pû parvenir à concevoir comment les hommes & les arbres subsistoient suspendus en l’air, les piés en haut ; en un mot, tels qu’ils paroissent devoir être dans l’autre hemisphere.
Ils n’ont pas fait réflexion que ces termes en-haut, en-bas, sont des termes purement relatifs, qui signifient seulement plus loin ou plus près du centre de la terre, centre commun où tendent tous les corps pesans ; & qu’ainsi nos antipodes n’ont pas plus que nous la tête en bas & les piés en haut, puisqu’ils ont comme nous les piés plus près du centre de la terre, & la tête plus loin de ce même centre. Avoir la tête en bas & les piés en haut, c’est avoir le corps placé de maniere que la direction de la pesanteur se fasse des piés vers la tête : or c’est ce qui n’a point lieu dans les antipodes ; car ils sont poussés comme nous vers le centre de la terre, suivant une direction qui va de la tête aux piés.
Si nous en croyons Aventinus, Boniface archevêque de Mayence & légat du pape Zacharie, dans le huitieme siecle, déclara hérétique un évêque de ce tems, nommé Virgile, pour avoir osé soûtenir qu’il y avoit des antipodes.
Comme quelques personnes employoient ce fait, quoique mal-à-propos, pour prouver que l’Eglise n’étoit pas infaillible, un anonyme a crû pouvoir le révoquer en doute dans les Mémoires de Trévoux.
Le seul monument, dit l’auteur anonyme, sur lequel ce fait soit appuyé, ainsi que la tradition qui nous l’a transmis, est une lettre du pape Zacharie à Boniface : « S’il est prouvé, lui dit le souverain Pontife dans cette lettre, que Virgile soûtient qu’il y a un autre monde & d’autres hommes sous cette terre, un autre soleil, & une autre lune ; assemblez un Concile ; condamnez-le ; chassez-le de l’Eglise, après l’avoir dépouillé de la Prêtrise, &c. » L’auteur que nous venons de citer, prétend que cet ordre de Zacharie demeura sans effet, que Boniface & Virgile vécurent dans la suite en bonne intelligence, & que Virgile fut même canonisé par le Pape. Mém. de Trévoux, Janvier 1708.
L’anonyme va plus loin. Il soûtient que, quand même cette histoire seroit vraie, on ne pourroit encore accuser le Pape d’avoir agi contre la vérité & contre la justice. Car, dit-il, les notions qu’on avoit alors des antipodes étoient bien différentes des nôtres. « Les démonstrations des Mathématiciens donnerent lieu aux conjectures des Philosophes : ceux-ci assûroient que la mer formoit autour de la terre deux grands cercles qui la divisoient en quatre parties ; que la vaste étendue de l’océan & les chaleurs excessives de la zone-torride empêchoient toute communication entre ces parties ; en sorte qu’il n’étoit pas possible que les hommes qui les habitoient, fussent de la même espece & provinssent de la même tige que nous. Voilà, dit cet auteur, ce que l’on entendoit alors par antipodes. »
Ainsi parle l’anonyme, pour justifier le pape Zacharie : mais toutes ces raisons ne paroissent pas fort concluantes. Car la lettre du pape Zacharie porte, selon l’anonyme même, ces mots : S’il est prouvé que Virgile soûtient qu’il y a un autre monde & d’autres hommes sous cette terre, condamnez-le. Le Pape ne reconnoissoit donc point d’antipodes, & regardoit comme une hérésie d’en soûtenir l’existence. Il est vrai qu’il ajoûte ces mots, un autre soleil, une autre lune. Mais 1°. quelqu’un qui soûtient l’existence des antipodes, peut très-bien soûtenir qu’ils ont un autre soleil & une autre lune que nous ; comme nous disons tous les jours, que le soleil d’Ethiopie n’est pas le même que celui de France ; c’est-à-dire, que l’action du soleil est différente, & agit en différens tems sur ces deux pays ; que la lune de Mars & celle de Septembre sont différentes, &c. Ainsi ces mots un autre soleil, une autre lune, pouvoient bien, & selon Virgile, & dans la lettre du Pape même, avoir un sens très-simple & très-vrai. Ces mots, un autre soleil sous notre terre, ne signifient pas plus deux soleils, que ces mots, un autre monde sous notre terre, ne signifient une autre terre sous notre terre.
Enfin il est plus que vraissemblable que c’étoit-là en effet le sens de Virgile, puisqu’en admettant la terre sphérique & l’existence des antipodes, c’est une conséquence nécessaire qu’ils ayent le même soleil que nous, lequel les éclaire pendant nos nuits. Aussi l’anonyme supprimant dans la suite de sa dissertation ces mots sous notre terre, qu’il avoit pourtant rapportés d’abord, prétend que le Pape n’a pas nié les antipodes, mais seulement qu’il y eût d’autres hommes, un autre soleil, une autre lune. 2°. Quand même Virgile auroit soûtenu l’existence réelle d’un autre soleil & d’une autre lune pour les antipodes ; il n’y auroit eu en cela qu’une erreur physique, à la vérité assez grossiere, mais qui ne mérite pas, ce me semble, le nom d’hérésie ; & en cas que le Pape eut voulu la qualifier telle, il devoit encore distinguer cette prétendue hérésie de la vérité que soûtenoit Virgile sur l’existence des antipodes ; & ne pas mêler tout ensemble dans la même phrase, ces mots, d’autres hommes sous notre terre, un autre soleil, & une autre lune.
A l’égard de l’opinion générale où l’apologiste anonyme prétend que l’on étoit alors sur les antipodes, que conclurre de-là, sinon que le Pape étoit comme tous les autres dans l’erreur sur ce sujet, mais qu’il n’en étoit pas plus en droit de prendre pour article de foi, une opinion populaire & fausse, & de vouloir faire condamner Virgile comme hérétique, pour avoir soûtenu la vérité contraire.
Enfin la bonne intelligence vraie ou prétendue dans laquelle Boniface & Vingile vécurent depuis, ne prouve point que le pape Zacharie ne se soit pas trompé, en voulant faire condamner Virgile sur les antipodes. Si Virgile se retracta, c’est peut-être tant pis pour lui.
Dans toutes ces discussions, je suppose les faits exactement tels que l’anonyme les raconte ; je n’ignore point que l’opinion la plus généralement reçûe est que le Pape condamna en effet Virgile pour avoir soûtenu l’existence des antipodes, & peut-être cette opinion est-elle la plus vraie : mais la question dont il s’agit, est trop peu importante pour être examinée du côté du fait. Je dois avertir au reste que, selon plusieurs auteurs, ce Virgile n’étoit que prêtre, au moins dans le tems de cette affaire, & qu’il n’a été évêque de Saltzbourg que depuis ; que selon d’autres enfin, il n’a jamais été évêque ; question très-peu importante dans le cas dont il s’agit.
Je suis fort étonné que l’anonyme n’ait pas pris un parti beaucoup plus court & plus sage ; c’étoit de passer condamnation sur l’article du Pape Zacharie, & d’ajoûter que cette erreur physique du Pape ne prouve rien contre l’infaillibilité de l’Eglise. Nous soûtenons le mouvement de la terre, quoique les livres saints semblent attribuer le mouvement au soleil ; parce que dans ce qui n’est point de foi, les livres saints se conforment au langage ordinaire. De même, quoique le Pape ait pû se tromper sur une question de Cosmologie & de Physique, on ne sauroit en conclurre que l’Eglise & les Conciles généraux qui la représentent, ne soient pas infaillibles dans les matieres qui regardent la foi. (Voyez sur cela les décisions du Concile de Constance, & les articles de l’assemblée du Clergé 1682.) Cette réponse est tranchante, & je ne comprends pas comment elle n’est point venue à l’anonyme.
Pour en venir aux sentimens des premiers Chrétiens sur les antipodes, il paroît qu’ils n’étoient point d’accord entr’eux sur ce sujet. Les uns, plûtôt que d’admettre les inductions des Philosophes, nioient jusqu’aux démonstrations des Mathématiciens sur la sphéricité de la terre. Ce fut le parti que LactancePrit, comme on peut s’en assûrer par le xxjv. chap. du livre III. de ses Inst. D’autres s’en tinrent à révoquer en doute les conjectures des Philosophes ; c’est ce que fit S. Augustin, comme on voit au chap. jx. du livre XVI. de la Cité de Dieu. Après avoir examiné, s’il est vrai qu’il y ait des Cyclopes, des Pygmées & des nations qui ayent la tête en bas & les piés en haut ; il passe à la question des antipodes, & il demande si la partie inférieure de notre terre est habitée. Il commence par avoüer la sphéricité de la terre ; il convient ensuite qu’il y a une partie du globe diamétralement opposée à celle que nous habitons : mais il nie que cette partie soit peuplée ; & les raisons qu’il en apporte, ne sont pas mauvaises pour un tems où on n’avoit point encore découvert le nouveau monde. Premierement, ceux qui admettent des antipodes, dit-il, ne sont fondés sur aucune histoire. 2°. Cette partie inférieure de la terre peut être totalement submergée. 3°. Admettre des antipodes, & conséquemment des hommes d’une tige différente de la nôtre, (car les anciens regardant la communication de leur monde avec celui des antipodes, comme impossible, la premiere supposition entraînoit la seconde) c’est contredire les saintes écritures qui nous apprennent que toute la race humaine descend d’un seul homme. Telle est l’opinion de ce Pere de l’Eglise.
On voit par-là que S. Augustin se trompoit en croyant que les antipodes devoient être d’une race différente de la nôtre. Car enfin ces antipodes existent, & il est de foi que tous les hommes viennent d’Adam. A l’égard de la maniere dont ces peuples ont passé dans les terres qu’ils habitent, rien n’est plus facile à expliquer ; on peut employer pour cela un grand nombre de suppositions toutes aussi vraissemblables les unes que les autres. Au reste nous remarquerons ici que S. Augustin condamne à la vérité, comme hérétique, l’opinion qui feroit venir les antipodes d’une autre race que de celle d’Adam ; mais il ne condamne pas comme telle, celle qui se borneroit purement & simplement à l’existence des antipodes. S’il avoit pensé à séparer ces deux opinions, il y a grande apparence qu’il se seroit déclaré pour la seconde.
Quoi qu’il en soit, quand même il se seroit trompé sur ce point peu important de la Géographie, ses écrits n’en seront pas moins respectés dans l’Eglise, sur tout ce qui concerne les vérités de la foi & de la tradition ; & il n’en sera pas moins l’Oracle des Catholiques contre les Manichéens, les Donatistes, les Pélagiens, Semi-pélagiens, &c.
Nous pouvons ajoûter à cela, que les Peres de l’Eglise n’étoient pas les seuls qui rejettassent la possibilité des antipodes.
Lucrece avoit pris ce parti, long-tems avant eux, comme il paroît par la fin du premier livre, v. 10. 60. &c. Voyez aussi le livre de Plutarque de Facie in orbe lunæ. Pline réfute la même opinion. Liv. II. c. lxv.
Ce qu’il y a de plus propre aux antipodes, & en quoi seulement nous les considérons ici, c’est d’être dans des lieux diamétralement opposés entr’eux sur le globe terrestre ; de maniere qu’ayant mené une perpendiculaire ou une verticale à un lieu quelconque, & qui par conséquent passe par le zénith de ce lieu, l’endroit opposé de la surface du globe que cette verticale prolongée ira couper, en soit l’antipode. Tout le reste n’est qu’accessoire à cette idée dans la supposition énoncée ou tacite de la sphéricité de la terre ; car si la terre n’est point une sphere, si c’est une sphéroïde elliptique, applati, ou allongé vers les poles, il n’y a plus d’antipodes réciproques ; c’est-à-dire, par exemple, qu’ayant mené une ligne par le zénith de Paris & par le centre de cette ville, qui est dans l’hémisphère boréal, cette ligne ira couper l’hémisphere austral en un point qui sera l’antipode de Pa-ris, mais dont Paris ne sera pas l’antipode ; ainsi l’égalité réciproque de position, de latitude, de jour & de nuit dans les hémispheres opposés à six mois de différence, & tout ce qu’on a coûtume de renfermer dans l’idée des antipodes, comme inséparable, ne l’est plus, & doit effectivement en être séparé dès que l’on déroge à la sphéricité de la terre. Il ne faut qu’un peu d’attention pour s’en convaincre.
Tout ceci est fondé sur ce que la sphere, ou, pour simplifier cette théorie, le cercle, est la seule figure réguliere que tous les diametres passans par son centre coupent à angles droits. Donc en toute figure terminée par une autre courbe, dans l’ellipse, par exemple, la perpendiculaire menée à un de ses points ou à sa tangente, excepté les deux axes qui répondent ici à la ligne des poles, ou à un diametre quelconque de l’équateur, ne sauroit passer par son centre, ni aller rencontrer la partie opposée du méridien elliptique à angles droits : donc le nadir de Paris n’est pas le zénith de son antipode, & réciproquement. Si l’on élevoit au milieu de Paris une colonne bien perpendiculaire à la surface de la terre, elle ne seroit pas dans la même ligne que celle qu’on éleveroit pareillement au point antipode de Paris : mais elle en déclineroit par un angle plus ou moins grand, selon que l’ellipse où le méridien elliptique differeroit plus ou moins du cercle. La latitude de l’un & de l’autre de ces deux points differera donc en même raison, & conséquemment la longueur des jours & des nuits, des mêmes saisons, &c.
Les lieux situés à l’un & l’autre pole, ou sur l’équateur, en sont exceptés ; parce que dans le premier cas, c’est un des axes de l’ellipse qui joint les deux points ; & que dans le second il s’agit toûjours d’un cercle, dont l’autre axe de l’ellipse est le diametre ; le spéroïde quelconque applati ou allongé étant toûjours imaginé résulter de la révolution du méridien elliptique autour de l’axe du monde. Voyez Hist. acad. 1741. (O)
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[
"Q319909"
] |
[] |
[] |
ANTITAURUS
|
v1-2229-0
|
* ANTITAURUS, s. m. (Géeog. ancien. & mod.) montagne de la petite Arménie séparée du mont Taurus vers le nord, entre l’Euphrate & l’Arsanias. Les habitans de ces contrées l’appellent Rhoam-Taura.
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[
"Q1090601"
] |
[] |
[] |
ANTIVARI
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v1-2238-0
|
* ANTIVARI, (Géog. mod.) ville de la Dalmatie, dans la Turquie Européenne, sur le golfe de Venise, à l’opposite de Bari, dans la Pouille. Long. 36. 45. lat 42.
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[
"Q115276"
] |
[
[
"42 N 36 45' E"
]
] |
[] |
ANTIUM
|
v1-2240-0
|
* ANTIUM, (Géog. anc. & mod.) ville d’Italie, autrefois considérable, aujourd’hui réduite à des ruines. C’est ce que l’on appelle Antio Rovinato & Anzio. Antium étoit située, à ce qu’on croit, où l’on a bâti depuis le bourg di Nettuno.
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[
"Q584214"
] |
[] |
[] |
ANTOCO (Volcan d’)
|
v1-2241-0
|
* ANTOCO (Volcan d’), Géog. mod. montagne des Indes, dans l’Amérique méridionale, au royaume de Chili, à l’orient d’Angol, qui vomit du feu.
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[
"Q609982"
] |
[] |
[] |
Antoine (Saint)
|
v1-2242-2
|
* Antoine (Saint), Géog. mod. petite ville de France, dans le Dauphiné, diocese de Vienne, sur le ruisseau de Furan.
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[
"Q28530461"
] |
[] |
[] |
Antoine (Saint)
|
v1-2242-3
|
* Antoine (Saint), île d’Afrique, la plus septentrionale & la plus occidentale des iles du Cap-Verd.
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[
"Q112232"
] |
[] |
[] |
ANTONGIL (Baie d’)
|
v1-2245-0
|
* ANTONGIL (Baie d’), Géog. grande baie de l’île de Madagascar, en Afrique.
|
[
"Q803725"
] |
[] |
[] |
ANTONIN (Saint)
|
v1-2247-0
|
* ANTONIN (Saint), Géog. mod. ville de France, dans le Rouergue, diocese de Rhodez, au bord de l’Aveirou. Long. 18. 25. lat. 44. 10.
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[
"Q636636"
] |
[
[
"44 10' N 18 25' E"
]
] |
[] |
ANTRAIM
|
v1-2249-0
|
* ANTRAIM, (Géog. mod.) comté le plus septentrional d’Irlande, dans la province d’Ulster. Carig-Fergus en est la capitale.
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[
"Q189592"
] |
[] |
[] |
ANTRAIN
|
v1-2250-0
|
* ANTRAIN, (Géog. mod.) ville de France, dans la haute Bretagne, sur la riviere de Coësnon. Long. 16. 4. lat. 48. 22.
|
[
"Q648164"
] |
[
[
"48 22' N 16 4' E"
]
] |
[] |
ANTRAIN ou ENTRAINS
|
v1-2251-0
|
* ANTRAIN ou ENTRAINS, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Nivernois, diocese d’Auxerre.
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[
"Q1113070"
] |
[] |
[] |
ANTRAVIDA
|
v1-2252-0
|
* ANTRAVIDA, (Géog. mod.) petite ville du Belveder en Morée, sur la côte du golfe de Clarence, au nord de Castil-Tornese.
|
[
"Q493019"
] |
[] |
[] |
ANTRON
|
v1-2254-0
|
* ANTRON (Géog. anc.) ville de la Phtiotide, sur la côte de Thessalie.
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[
"Q16483685"
] |
[] |
[] |
ANVERS
|
v1-2258-0
|
* ANVERS (Géog. mod.) ville des Pays-bas, au duché de Brabant, sur l’Escaut. Long. 21. 50. lat. 51. 12.
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[
"Q12892"
] |
[
[
"51 12' N 21 50' E"
]
] |
[] |
ANWEILER
|
v1-2260-0
|
* ANWEILER (Géog. mod.) petite ville de France dans la basse Alsace, sur la riviere de Queich.
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[
"Q22953"
] |
[] |
[] |
ANZAR
|
v1-2262-0
|
* ANZAR (Géog. mod.) ville du Turquestan fort voisine du Catai ou de la Chine septentrionale ; Tamerlan y mourut.
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[
"Q956911",
"Q8462"
] |
[] |
[] |
ANZERMA
|
v1-2263-0
|
* ANZERMA (Géog. mod.) province de l’Amérique méridionale, dans le Popayan, sur la Coca.
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[
"Q547678"
] |
[] |
[] |
ANZERMA ou SAINTE-ANNE D’ANZERMA
|
v1-2264-0
|
ANZERMA ou SAINTE-ANNE D’ANZERMA, petite ville de l’Amérique méridionale, au royaume de Popayan, sur le fleuve Cauca, près du cap Corrente, dans la province d’Anzerma. Long. 30. 5. lat. 4.
|
[
"Q547678"
] |
[
[
"4 N 30 5' E"
]
] |
[] |
AONIE
|
v1-2268-0
|
* AONIE, s. f. (Géog. anc.) pays de la Béotie, qui a souvent donné son nom à toute cette province. Il y avoit en Béotie plusieurs montagnes & rivieres qui portoient le nom d’Aonie.
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[
"Q187570"
] |
[] |
[] |
AOSTE ou HOSTE
|
v1-2273-0
|
* AOSTE ou HOSTE, (Géog. anc. & mod.) autrefois ville, maintenant village situé sur la petiteriviere de Bievre, à une lieue de l’embouchure du Rhone en Dauphiné.
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[
"Q1008855"
] |
[] |
[] |
AOUSTE, ou AOSTE
|
v1-2276-0
|
* AOUSTE, ou AOSTE, (Géog.) ville ancienne d’Italie au Piémont, capitale du val-d’Aouste, au pié des Alpes. Lon. 25. 3. lat. 45. 38.
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[
"Q3367"
] |
[
[
"45 38' N 25 3' E"
]
] |
[] |
Aouste, ou Aoste, (val-d’)
|
v1-2276-1
|
* Aouste, ou Aoste, (val-d’) Géog. mod. partie du Piémont, avec titre de duché. Aouste en est la capitale.
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[
"Q5311344"
] |
[] |
[] |
APACHES
|
v1-2278-0
|
* APACHES, s. m. plur. (Géog. & Hist.) peuples de l’Amérique septentrionale au nouveau Mexique, où ils occupent un pays très-étendu, sous les noms d’Apaches de Perillo, au midi ; d’Apaches de Xilla, d’Apaches de Navaio, au nord ; & d’Apaches Vaqueros, au levant. Voyez la Conq. du Mexiq.
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[
"Q102090"
] |
[] |
[] |
APALACHE
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v1-2281-0
|
* APALACHE, (Géog. mod.) royaume de l’Amérique septentrionale dans la Floride.
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[
"Q4779003"
] |
[] |
[] |
APAMÉE, sur l’Oronte
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v1-2283-0
|
* APAMÉE, sur l’Oronte, (Géog. anc. & mod.) ville de Syrie, distante d’Antioche environ de vingt lieues : les modernes la nomment Aman, ou Hama. Elle n’a de considérable que sa situation.
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[
"Q617550"
] |
[] |
[] |
Apamée, sur le Marse
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v1-2283-1
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* Apamée, sur le Marse, (Géog. anc. & mod.) ville de Phrygie : elle est aujourd’hui presque ruinée.
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[
"Q617518"
] |
[] |
[] |
Apamée, ou Apami
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v1-2283-2
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* Apamée, ou Apami, (Géog. anc. & mod.) ville de la Bythinie sur la Propontide, entre Bourse & Cyzique. Les Turcs l’appellent aujourd’hui Myrlea.
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[
"Q617524"
] |
[] |
[] |
Apamée
|
v1-2283-4
|
* Apamée : on place dans la Mésopotamie deux villes de ce nom ; l’une sur l’Euphrate, l’autre sur le Tigre.
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[
"Q4779022",
"Q617520"
] |
[] |
[] |
APENNIN
|
v1-2295-0
|
* APENNIN, adj. pris subst. (Géog. anc. & mod.) chaîne de montagnes qui partage l’Italie dans toute sa longueur, depuis les Alpes jusqu’à l’extrémité la plus méridionale du royaume de Naples. Toutes les rivieres d’Italie y prennent leur source.
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[
"Q1285"
] |
[] |
[] |
APENRADE ou APENRODE
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v1-2296-0
|
* APENRADE ou APENRODE, (Géog. mod.) petite ville de Danemarck, dans la préfecture de même nom & le duché de Sleswick, au fond d’un golfe de la mer Baltique. Long. 27. 1. lat. 55. 4.
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[
"Q154897"
] |
[
[
"55 4' N 27 1' E"
]
] |
[] |
APHACE
|
v1-2303-0
|
* APHACE, (Géog. anc.) lieu dans la Palestine, entre Biblos & Persepolis, où Venus avoit un temple, & étoit adorée sous le nom de Venus aphacite, par toutes sortes de lascivetés auxquelles les peuples s’abandonnoient en mémoire des caresses que la déesse avoit prodiguées dans cet endroit au bel Adonis.
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[
"Q115683572"
] |
[] |
[] |
APHETES
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v1-2313-0
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* APHETES, (Géorg. anc. & mod.) ville de Ma-gnesie, dans la Thessalie, sur le golfe de Pagasa ; d’où partit le vaisseau des Argonautes ; c’est aujourd’hui, il golfo de volo.
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[
"Q12404155"
] |
[] |
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APHIOM-KARAHISSART
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v1-2314-0
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* APHIOM-KARAHISSART, (Géog. mod.) ville de la Natolie dans la Turquie Asiatique. Long. 48. 30. lat. 38. 25.
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"Q166824"
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"38 25' N 48 30' E"
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APHRODISÉE, aujourd’hui APIDISIA
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v1-2319-0
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* APHRODISÉE, aujourd’hui APIDISIA, (Géog. anc. & mod.) ville de Carie, maintenant sous l’empire du Turc, & presque ruinée.
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"Q2858253"
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